Dans cet article :
Le régime micro-entrepreneur séduit de nombreux porteurs de projet du fait de sa simplicité. Pour autant, il présente des caractéristiques qui peuvent le rendre incompatible avec certains projets. Pour ne pas vous tromper, faites le point sur ses principaux avantages et inconvénients.
Ses principaux avantages
Les avantages de la micro-entreprise sont nombreux :
- Des obligations comptables réduites à la tenue d'un livre journal détaillant les recettes et d'un registre récapitulatif des achats (en cas d'activité relevant du seuil de 188 700 €) : pas de compte de résultat ni de bilan à établir en fin d'année !
- Pas de TVA à facturer tant que les encaissements annuels ne dépassent pas les seuils de la franchise en base de TVA. En conséquence pas de déclaration de TVA à faire et pas de TVA à facturer.
- Des modalités de calcul et de règlement des cotisations sociales très simplifiées : aucune avance de cotisations n'est à faire en l'absence d'encaissement de chiffre d'affaires.
- Possibilité, sous certaines conditions, d'opter pour le versement forfaitaire libératoire, c'est à dire le paiement de l'impôt sur le revenu dû au titre de l'activité indépendante en même temps que les cotisations sociales.
- Allègement des coûts de fonctionnement : les obligations comptables étant allégées, il n’est pas obligatoire de faire à appel à un expert-comptable ou à un centre de gestion.
Ce régime est donc adapté aux personnes :
- qui, en toute indépendance, se lancent dans une petite activité à forte valeur ajoutée nécessitant peu d'investissements et de stock et ne présentant pas de risques particuliers,
- pour lesquelles la non-récupération de la TVA ne présente pas d'inconvénient : peu d'achats et de recours à des prestataires, clientèle composée principalement de particuliers, etc.
Ses principaux inconvénients
Si la micro-entreprise présente de nombreux avantages, elle n’est pas dénuée d’inconvénients :
- Les frais professionnels et les achats payés pour la réalisation du chiffre d’affaires (stock, primes d'assurances, frais de déplacement, etc.) ne sont pas pris en compte pour leur valeur réelle ; ils sont déductibles du résultat de l'entreprise, mais de façon forfaitaire.
- Impossibilité de récupérer la TVA payée sur les stocks et les achats de biens et de services sauf en cas de dépassement des seuils de la franchise en base de TVA ou d’option pour l'application de la TVA.
- Impossibilité d'amortir fiscalement les investissements réalisés.
- Le seuil de chiffre d'affaires propre au régime micro doit être respecté.
- Les charges sociales sont calculées sur la base du chiffre d’affaires ou des recettes encaissés et non sur les bénéfices de l'entreprise ou sur la rémunération versée au dirigeant.
- Un chiffre d’affaires minimum est à réaliser pour valider un trimestre de retraite et bénéficier du droit à la formation professionnelle, sauf à opter pour le versement de cotisations minimales.
Ce régime est donc à déconseiller aux entrepreneurs :
- qui ont des achats et/ou des frais conséquents : stocks, matériel, aménagements, machines, assurances particulières, transport, etc.,
- qui envisagent de recruter des salariés,
- qui prévoient un développement rapide de leur activité.
Si vous vous trouvez dans cette situation, la création d'une entreprise "classique" sous forme d'entreprise individuelle (soumise à un régime réel d'imposition) ou de société (EURL ou SASU) doit être sérieusement envisagée.
Quelques conseils pour vous donner les meilleures chances de réussite
- Faites le test : le régime micro-entrepreneur est-il fait pour vous ?
- Informez-vous sur le régime micro-entrepreneur ou auto-entrepreneur pour bien en comprendre toutes les caractéristiques.
- Comparez ce régime avec les autres structures juridiques unipersonnelles.
- Rapprochez-vous d'un réseau d'accompagnement des créateurs d'entreprises pour vous informer et/ou vous accompagner dans la construction de votre projet.
- Agissez avec méthode en suivant les étapes de la création d'une entreprise et créer gratuitement votre Pass créa !